La Croissance Interne et Externe d’une Entreprise

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Une entreprise doit opter pour une action stratégique consistant à maintenir la survie et le développement de l’entreprise elle-même. Cette action est la croissance d’une entreprise. Une entreprise sans stratégie ne peut croître et la croissance est un processus efficace et dynamique pour transformer les structures de l’entreprise. La croissance assure l’adaptation permanente à l’environnement de l’entreprise et elle aide aussi à engendrer l’accroissement de la dimension de l’entreprise. La croissance de l’entreprise peut donc se définir comme une ascension de l’entreprise vers sa dimension optimale. On distingue la croissance interne et la croissance externe.

La croissance interne

La croissance interne appelée aussi croissance organique, a pour objet le développement des nouvelles caractéristiques dans une entreprise. Stratégie simple, les éléments les plus importants dans la croissance interne sont les ressources et les compétences. Cependant, un important investissement financier et aussi du temps sont requis pour sa mise en œuvre.
Parmi les caractéristiques de la croissance interne figure l’achat de moyens de production, l’auto-production d’immobilisations, l’auto-développement des Ressources Humaines, des finances et des techniques.

Les points forts de la croissance Interne

La croissance interne est une autre manière d’améliorer le climat social dans l’entreprise. Elle offre des perspectives de carrières aux ressources humaines. Avec ce système, l’indépendance de l’entreprise représentée par le pouvoir des dirigeants, est maintenue. Finalement, la croissance interne est un processus continu, opposé aux discontinuités de la croissance externe. La croissance interne est souvent privilégiée par les PME du fait de leur présence sur des marchés à croissance rapide notamment pour des produits nouveaux intégrant des innovations.

Les points faibles de la croissance interne

La croissance interne accentue la spécialisation de l’entreprise dans ses activités actuelles. Ceci la rend vulnérable et fragile pour des raisons conjoncturelles et structurelles.
De plus, la croissance interne entraîne des délais pouvant constituer des temps de réponses excessifs. De ce fait, les concurrents peuvent en profiter pour acquérir le savoir-faire nécessaire afin de réaliser des investissements de capacité, de former le personnel qualifié et de réaliser des économies d’apprentissage.
Le caractère décisif d’une entreprise n’est pas seulement dans sa taille ; il existe aussi d’autres facteurs. En ce qui concerne les grandes entreprises, parfois, une entreprise de grande taille peut générer des handicaps si elle opte pour des structures trop pesantes et trop bureaucratiques. En effet, ces structures élèvent les coûts et réduisent la flexibilité de l’entreprise.
Par ailleurs, de nombreux segments du marché sont ignorés par les grandes entreprises. En revanche, pour les petites et moyennes entreprises, la croissance interne est très intéressante si elles sont spécialisées sur des créneaux de produits, des niches de marché ou des segments particuliers de clientèle. Les grandes entreprises de construction navale par exemple, sont en régression par rapport aux petites entreprises ; ces dernières se spécialisant dans la construction de bateaux de plaisance.
Malgré tout, la croissance interne n’est pas l’apanage des PME. Elle est aussi, dans les grandes entreprises, un procédé fréquemment utilisé sur des marchés porteurs. Ces marchés se situent dans le cadre des métiers maîtrisés par l’entreprise.

La croissance externe

La croissance externe consiste à tirer profit des autres entreprises en leur rachetant les activités permettant une croissance rapide. Avec cette stratégie, le coût est moins élevé mais les risques sont présents. Cependant avec cette stratégie, l’entreprise a des avantages en utilisant les compétences de l’entreprise rachetée pour se diversifier.
Lorsqu’on parle de croissance externe, nous faisons référence à la modification des caractéristiques d’une entreprise obtenue par regroupement avec d’autres entreprises ou associations. La croissance externe diffère de la croissance interne par plusieurs aspects. En effet, elle est discontinue et épisodique alors que la croissance interne est un processus irrégulier mais continu. Elle est aussi multiforme (fusion, scission etc.) et à la fois complexe et longue à préparer puis à réaliser. Il existe quatre modalités en croissance externe dont:

  • Le regroupement d’entreprises concurrentes ayant un motif commercial.
  • Le regroupement d’entreprises complémentaires consistant à exploiter des synergies dans le marché, les produits et les ressources.
  • Le regroupement d’entreprises de même filière pour le meilleur contrôle des approvisionnements et pour la maîtrise des débouchés au niveau du contrôle du réseau de distribution.
  • Le regroupement d’entreprises diversifiées ayant pour stratégie de trouver un moyen d’accéder à de nouveaux métiers prometteurs pour l’avenir.

Les avantages et inconvénients de la croissance externe

Prenons en considération le cas d’acquisition d’une entreprise. A cet effet, deux stratégies peuvent être envisagées. A savoir, le choix de faire une fusion et donc d’absorber l’entreprise achetée ou le choix de conserver une filiale en dehors des comptes de la société mère. Ce choix détermine toutes les démarches administratives, juridiques et fiscales à mener.
Le cas d’une fusion par exemple, entraîne des simplifications comptables entre la société acquise et la société mère. Mais la croissance externe est avant tout le moyen d’accéder à des outils de production et à des technologies nouvelles. Le regroupement des moyens de deux entités ouvre alors de nouveaux métiers et de nouvelles compétences. Ainsi, pour arriver à cet objectif, le risque est moindre par rapport à la création d’une entreprise proprement dite.
En termes d’économie, la fusion-acquisition permet de mieux maîtriser la chaîne de production ou de distribution si on investit dans une activité complémentaire à la sienne. Cela génère des économies d’échelle grâce à la réduction du nombre d’intermédiaires. Cette alliance de deux structures permet enfin d’augmenter le pouvoir de négociation du groupe. En effet, le nombre de contacts est multiplié et a un poids plus fort vis-à-vis des concurrents, fournisseurs et banques grâce à l’augmentation de la taille de l’entreprise.
L’achat d’une entreprise équivaut aussi à l’achat d’un ensemble d’outils et de compétences. Cependant, ils ne sont pas tous forcément nécessaires à la structure nouvellement créée. Enfin, le management opéré après le rapprochement des deux équipes doit favoriser la cohésion et l’entente entre deux groupes ayant des cultures d’entreprise différentes dans un contexte souvent tendu pour les salariés.

Pour conclure sur les croissances interne et externe

De manière générale, le choix entre ces deux modes de développement, croissance interne et croissance externe, est étroitement dépendant du type d’entreprises et de la stratégie poursuivie. Leurs atouts et faiblesses doivent par conséquent être appréciés au regard des objectifs et contraintes de l’entreprise étudiée. Bien qu’il s’agisse de logique différente, ces deux options ne sont en rien incompatibles et sont même très souvent associées.

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