L’année dernière, le ministre délégué à l’industrie a annoncé, dans le cadre du programme France 2030, le lancement de deux Grands Défis visant à développer et produire des dispositifs médicaux innovants de demain. Ces défis, intitulés respectivement Robotique en chirurgie/Salle d’opération améliorée et Prothèses et Implantables, sont pilotés par la Direction générale des entreprises (DGE) et l’Agence de l’innovation en santé (AIS). Pour relever ces défis, la DGE et l’AIS ont lancé deux Grands Défis dans le but de développer les robots chirurgicaux de demain et d’améliorer la performance et la tolérance des implants et prothèses. Les objectifs comprennent la création d’une interface de confiance entre praticien et patient, la planification et la robotisation des procédures médicales, la télémédecine et l’amélioration de l’apprentissage des professionnels de santé dans l’utilisation de ces robots.
Sommaire
Défi Prothèses et Implantables : focus sur les enjeux
Le second Grand Défi, Prothèses et Implantables, vise à promouvoir des innovations de rupture dans le domaine des dispositifs médicaux implantables en raison de leur potentiel de risque élevé lié à leur caractère invasif, à leur localisation et à la durée du contact avec les patients. Ce défi se concentre sur trois axes principaux.
Le premier axe concerne l’utilisation de nouveaux matériaux et biomatériaux biocompatibles, biodégradables, bio-résorbables et actifs pour améliorer la tolérance et la compatibilité des implants et prothèses. Cette approche permettra une meilleure acceptation par l’organisme et réduira les risques d’infection ou de rejet.
Le deuxième axe porte sur les innovations fonctionnelles telles que l’intégration de systèmes de libération ciblée avec des capteurs de mesure pour la détection précoce des risques ou encore des paramètres personnalisables qui tiennent compte des spécificités de chaque patient. Ces avancées sont essentielles pour optimiser la performance des dispositifs médicaux implantables et assurer un meilleur suivi des patients.
Enfin, le troisième axe vise à améliorer la sécurité et la performance à long terme des implants et prothèses en augmentant leur résistance à l’usure, en limitant la diffusion des produits de dégradation et en développant des prothèses autonomes garantissant une compatibilité avec les mises à jour logicielles tout en maintenant un niveau optimal de cybersécurité.
Impact de ces défis sur le secteur médical
Le lancement de ces deux Grands Défis traduit la volonté du gouvernement français d’accélérer l’innovation dans le secteur médical. Les résultats escomptés pourraient avoir des effets significatifs sur la qualité des soins prodigués au travers de dispositifs toujours plus performants, fiables et sécurisés. De plus, la réussite de ces projets permettrait à l’écosystème médical français de se positionner comme un acteur de premier plan sur le marché mondial de la santé, générant ainsi de nouvelles opportunités économiques et créant des emplois dans ce secteur en pleine croissance.
Ainsi, ces deux Grands Défis, lancés dans le cadre du programme France 2030, sont autant d’initiatives innovantes qui ambitionnent de révolutionner le monde hospitalier et de renforcer l’efficacité des soins médicaux de demain. La réunion des talents, des compétences et des ressources autour de ces projets est une opportunité pour bâtir un avenir prometteur dans le secteur médical et pour suivre une démarche déjà engagée par d’autres grandes puissances internationales en matière de recherche et développement.